Ce travail peut se faire :

  • En autonomie :
    • lecture des œuvres complètes dans le cadre du cours de Français 
    • lecture des œuvres cursives dans le cadre du cours de Français.
  • Dans la classe :
    • soutien à l'étude d'extraits ou de passages ;
    • projet du professeur autour de la réflexion de l'interprétation d'un texte.


Les œuvres en littérature audio peuvent tout autant relever de la littérature jeunesse que des classiques de la littérature française. Elle peut donc être utilisée quel que soit l'âge de l'élève.


La littérature audio permet à un élève dys de dépasser ses difficultés de lecture. L'œuvre peut être écoutée, mais aussi lue et écoutée. L'énergie investie par le lecteur dys va alors être plutôt réemployée dans la compréhension du texte, de ses enjeux, plutôt que dans son déchiffrement.

L'accès au récit et l'accès au sens deviennent plus aisés et donc permettent à l'élève dys de franchir le premier obstacle qui se pose toujours à lui afin de pouvoir traiter les différentes tâches qui lui seront demandées ensuite, que cela soit une fiche de lecture, des questions sur un texte, etc.

Tout l'intérêt de la littérature audio pour l'élève dys est sans doute là : ne plus achopper, enfin, sur le premier obstacle ; pouvoir, enfin, déployer ses forces sur les tâches suivant la lecture.

De nombreux éditeurs proposent des œuvres classiques, mais aussi des œuvres plus récentes ou de littérature jeunesse, ce qui laisse au professeur une grande liberté didactique. Si certaines œuvres en littérature audio sont gratuites (car elles sont libres de droit et interprétées par des donneurs de voix bénévoles), d'autres sont payantes et peuvent être acquises sur les fonds du C.D.I. qui peut alors créer une bibliothèque sonore.


Des projets peuvent même être menés par le professeur-documentaliste pour enrichir ce fond sonore : il est possible de demander à des élèves volontaires (dys ou non) de constituer le fonds avec des œuvres du domaine public, ou des extraits. Le travail permettra de sensibiliser les élèves à la question des droits d'auteur et de diffusion. Mais il permettra également de faire réfléchir l'élève sur les choix d'interprétation, et donc ouvrir vers un travail disciplinaire avec le Français. Un fonds constitué par des élèves volontaires pourra être au plus près du travail de la classe : les élèves peuvent devenir donneurs de voix pour des extraits étudiés en classe, quelle que soit la matière. En langue vivante, cela peut alors devenir un projet qui permettra de travailler sur la prononciation.


Le choix de la littérature audio a fait l'objet de tests concluants auprès d'élèves dys de lycée. Dans la majorité des cas, les élèves ont préféré lire et écouter en même temps. Ils ont particulièrement apprécié la rapidité avec laquelle ils pouvaient enfin lire une œuvre. Certains élèves ont choisi de ne faire qu'écouter l'œuvre et ont apprécié de pouvoir le faire dans des contextes très variés (trajet en transport en commun, activité sportive). Les élèves dys ayant eu accès à l'œuvre en littérature audio ont ensuite démontré, lors des tâches en classe, leur compréhension et leur maîtrise du texte, à compétence égale avec les élèves non dys ayant lu l'œuvre de façon « traditionnelle ».

Last modified: Thursday, 24 October 2024, 10:54 AM